Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur la sécurité des barrages (L.R.Q., c. S-3.1.01) en 2002, le propriétaire d’un barrage à forte contenance doit, dès la mise en exploitation de celui-ci, constituer et tenir à jour un registre relatant dans l'ordre chronologique les actions réalisées et les événements importants qui se rapportent à la sécurité du barrage.
Lorsqu'un propriétaire possède plus d’un barrage, il peut tenir à jour un ou plusieurs registres. Si un registre porte sur plus d’un barrage, chaque renseignement doit préciser à quel barrage il se rapporte.
Dans les 30 jours suivant le moment où le propriétaire d’un barrage nouvellement répertorié ou nouvellement catégorisé à forte contenance est informé de son inscription au répertoire des barrages ou de l’inscription au répertoire de sa nouvelle catégorie, celui-ci constitue un registre et y consigne, au meilleur de sa connaissance, les actions qui ont été réalisées et les événements importants qui se sont produits depuis la mise en exploitation du barrage.
Le registre peut être constitué au format papier ou numérique. Il doit contenir les documents et les renseignements suivants :
Un exemple de registre ( format Word) à télécharger est disponible et peut être adapté selon les particularités du barrage. L’utilisation de ce modèle est facultative.
Au plus tard le 31 mars de l’année civile qui suit celle au cours de laquelle une visite de reconnaissance ou une inspection est effectuée, la personne chargée de cette activité de surveillance doit produire un rapport écrit et détaillé contenant notamment :
De plus, tout rapport d’inspection doit faire état des vérifications, des surveillances et des analyses réalisées au cours de cette inspection.
Le registre doit faire état de toutes les activités de surveillance réalisées. Il y a deux types d’activités de surveillance : la visite de reconnaissance et l’inspection. Leur nombre et leur fréquence dépendent de la classe du barrage (c’est-à-dire A, B, C, D ou E).
Nombre et fréquence des activités de surveillance selon la classe du barrage
Activités de surveillance | Classe A | Classe B | Classe C | Classe D | Classe E |
Visite de reconnaissance | 12/année | 6/année | 2/année | 2/année | 1/année |
Inspection | 1/année | 1/2 ans | 1/5 ans | 1/8 ans | 1/10 ans |
L'inspection effectuée au cours d'une année civile diminue d'une unité le nombre de visites de reconnaissance requises pour cette année.
Cette visite vise à dresser un portrait sommaire de l’état du barrage et, si une anomalie mineure a été constatée lors d’une visite antérieure, à suivre l’évolution de celle-ci.
Lorsque la fréquence des visites de reconnaissance est supérieure à une par année civile, elles doivent être échelonnées sur cette année le plus également possible.
Le propriétaire du barrage ou toute autre personne déléguée par celui-ci peut faire la visite de reconnaissance d’un barrage de classe C (dont le niveau des conséquences d’une rupture est faible, minimal ou moyen) et celle des barrages des classes D et E.
La visite de reconnaissance des barrages des classes A, B, et celle des barrages de classe C dont le niveau des conséquences d’une rupture est égal ou supérieur à « important », doivent être effectuées par l’une des personnes suivantes :
L’inspection consiste à vérifier, sous tous ses aspects, l’état du barrage, et à en surveiller le comportement. Elle peut comprendre la prise et l’analyse de mesures. Elle doit obligatoirement être effectuée par un ingénieur.
Cette section du registre doit faire état de toutes les activités de maintenance relatives au barrage. Pour chacun des travaux effectués, certaines informations pertinentes peuvent être consignées sur des fiches, par exemple la date et la description de chacun des travaux d’entretien, de réfection ou de modification de structure dont le barrage a fait l’objet, les informations relatives aux autorisations obtenues, aux plans et devis, à la nature des travaux d’entretien ou à la modification du niveau de retenue des eaux.
Le registre doit contenir les renseignements suivants, le cas échéant :
Le registre peut contenir l’identification détaillée de l’ouvrage et préciser ses caractéristiques, par exemple :
Le registre peut aussi contenir différents documents comme le plan de mesures d’urgence (PMU), le plan de gestion des eaux retenues (PGER), des feuilles pour croquis ainsi qu’une liste téléphonique (ex. : exploitant, responsable de l’entretien, mandataire, ingénieur-conseil, représentation du gouvernement, etc.).