Au cours du 21e siècle, les changements climatiques modifieront le régime d’écoulement des cours d’eau du Québec méridional et augmenteront les risques d’inondation, en plus d’exercer une pression supplémentaire sur la conciliation des usages de l’eau.
En raison des changements climatiques, les volumes des crues printanières seront plus forts au nord de la vallée du Saint-Laurent et plus faibles dans l’extrême sud du Québec, mais la tendance reste incertaine pour de nombreuses rivières.
Les pointes des crues printanières seront plus fortes au nord (de l’ordre de +5 %), mais cela est très variable selon les horizons, les scénarios et les régions.
Plus au sud du Québec méridional, il y a une absence de consensus sur le signal, sauf à l’horizon 2080 pour le scénario RCP 8.5, où une diminution probable de -9 % est attendue dans certaines régions.
Il convient de consulter les cartes de l’Atlas pour constater les disparités régionales de ces indicateurs. Les résultats varient aussi selon la récurrence sélectionnée (Q1MAX2HP, Q1MAX20HP, Q1MAX100HP, etc.).
En raison des changements climatiques, les événements de précipitations extrêmes sont appelés à s’aggraver en termes de fréquence et d’intensité durant la période été-automne.
Ainsi, une augmentation probable des crues estivales et automnales est projetée pour toutes les régions du Québec méridional.
Les pointes des crues printanières seront plus hâtives d’une à deux semaines d’ici la moitié du siècle et de deux à trois semaines d’ici la fin du siècle. Cette tendance est projetée sur l’ensemble du Québec méridional.
La saison estivale est appelée à devenir de plus en plus chaude et sèche en raison des changements climatiques.
Les étiages seront ainsi plus sévères et plus longs en été dans l’ensemble du Québec méridional, avec des baisses de -15 % à -25 % prévues pour la moitié du siècle et pouvant aller jusqu’à -43 % à la fin du siècle.
Dans le cas de la saison hiver-printemps, les projections décrivent une augmentation très probable des débits d’étiages pour tout le Québec méridional. C’est-à-dire que les étiages durant l’hiver seront moins sévères.
Cela est dû notamment au réchauffement des hivers ainsi qu’à une augmentation des pluies durant cette saison.
La moyenne annuelle sera généralement plus forte, mais avec des différences marquées entre les saisons.
L’hydraulicité hivernale sera plus forte (de +5 % à +20 %), alors que l’hydraulicité estivale sera plus faible (de -4 % à -16 %).
Il convient de consulter les cartes de l’Atlas pour constater les disparités régionales de ces indicateurs.